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Les oubliés du tunnel de la Comédie

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Ils utilisent au quotidien le tunnel de la Comédie et ne sont pas du « trafic de transit » : ils habitent Montpellier, travaillent à Montpellier et passent par cette route pour passer d’un côté à l’autre de la ville : Stéphanie est l’une d’entre eux.

Stéphanie est mère de famille, elle habite rue du pas du loup, du côté du terrain de rugby Yves du Manoir. Le matin, elle doit partir de chez elle avant 8h15 « sinon je me retrouve dans les bouchons du côté de Gambetta ». Premier arrêt : la crèche familiale, rue du moulin de Sémalen, elle y dépose son fils de 20 mois et enchaine direction le parking Europa, à quelques minutes à pied de son bureau, avenue Jacques Cartier.

En tout et pour tout, l’employé de 48 ans parcoure cinq kilomètres le matin et le soir, mais elle n’a pas vraiment d’alternative à la voiture « si je voulais prendre le tram, je devrais prendre ma voiture, me garer à Sabines, prendre un premier tram puis un deuxième, tout ça avec la poussette, pour me rendre à la crèche, puis reprendre le tram ou marcher jusqu’à mon travail, ça triplerait mon temps de parcours, donc non, ce n’est pas vrai que tout le monde a accès au tram ». Quant au vélo, Stéphanie a peur « en plus avec un bébé derrière le risque est accru », sans parler du fait que la montpelliéraine souffre de myopathie, une maladie des muscles qui rend l’effort difficile « c’est bien de se déplacer à vélo quand on est proche du centre-ville, j’ai des amis à Boutonnet, eux ils font tout à vélo, mais tout le monde ne peut pas habiter à deux pas de son travail ». A ce propos, Stéphanie et son conjoint cherchent à acheter une maison pour se rapprocher de leurs lieux de travail « mais c’est trop cher et en plus il n’y a presque rien sur le marché… ». En somme, la voiture pour la quadragénaire originaire de Paris, c’est essentiel « avec mon compagnon on essaie de covoiturer, il travaille à Odysseum donc quand on peut, on combine, mais sans le tunnel de la Comédie, on ne sait pas par où on va passer, déjà mon itinéraire actuel, j’ai mis du temps à le trouver, et ça été source de stress… quand on est parent on n’a pas qu’un seul trajet le matin… ». Pourtant, Stéphanie prend les transports en commun dès qu’elle peut « le week-end on va en ville en bus, on a une ligne qui s’arrête à Observatoire, mais le dernier bus est à 20h ! » Pas possible de passer la soirée en ville donc. Quand on lui parle d’écologie, elle rétorque « je suis écolo mais cette politique bouzille mes convictions ». En somme Stéphanie en a marre. Elle fait partie de ces montpelliérains qui font déjà de leur mieux pour gérer leur vie quotidienne : optimiser les temps de trajets, prendre els transports quand c’est possible, essayer de se rapprocher de leur travail… mais aujourd’hui, avec les annonces de la municipalité, Stéphanie est inquiète, cette ville qu’elle habite depuis 2011 n’est plus l’endroit agréable qu’elle a connu, elle pense même, chagrinée, à quitter Montpellier. 

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